Madagascar produit chaque année environ 80 000 tonnes de raphia. Cependant, 70 % de cette production est encore exportée sous forme brute. Cela limite les revenus pour le pays. En 2021, cette exportation brute a généré 4 millions de dollars seulement. Pour changer cette situation, trois ministères se sont réunis à Antananarivo. Il s’agit des ministères de l’Artisanat, de l’Environnement et du Commerce. Leur objectif est de structurer et de renforcer la filière. Ils veulent aussi la rendre plus durable et compétitive, notamment sur les marchés internationaux. La transformation locale du raphia peut multiplier la valeur de cette ressource par trois à cinq. En plus, elle permettra de créer des emplois durables. Cela valorisera aussi le savoir-faire des artisans et améliorera la vie des communautés rurales.
Qualité
La ministre de l’Artisanat Viviane Dewa, a présenté cinq axes stratégiques. La création de centrales d’achat pour mieux organiser la commercialisation. La mise en place d’un système de traçabilité et de certification pour garantir la qualité des produits. La régulation stricte de l’exportation du raphia brut afin de préserver cette ressource naturelle. De son côté, le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine, a rappelé l’importance de protéger l’écosystème. Il a insisté sur un développement économique respectueux de la nature. Le ministre du Commerce, David Ralambofiringa, a souligné le potentiel d’exportation des produits finis. Ce dernier souhaite promouvoir un label « Made in Madagascar », synonyme de qualité et d’éthique. Ainsi, cette collaboration entre ministères montre la volonté de l’Etat. « L’objectif est de bâtir une industrie du raphia forte, innovante et durable », a-t-il ajouté. En effet, le raphia malagasy pourrait bientôt devenir un produit phare sur la scène internationale. Cela allierait développement économique, préservation de l’environnement et valorisation culturelle.
Carinah Mamilalaina